Nadine Monfils

Les fleurs du crime de Nadine Monfils

Elle a été enseignante, galeriste, actrice, réalisatrice… mais elle reste avant tout une incorrigible graphomane ! Car figurez-vous que Nadine Monfils a publié pas moins de quatre-vingts romans et recueils de nouvelles ! Une production qui navigue au gré de ses envies et de son humeur, entre polars classiques, thrillers saignants et contes érotiques — sans parler de ses détours par la SF. Mais un fil rouge court à travers une grande partie de son œuvre : l’évocation, parfois de manière indirecte, de Bruxelles, sa ville de naissance et de cœur.

En 2021, Nadine Monfils lance Les folles aventures de Magritte et Georgette, une série de romans où le peintre et son épouse complice se font détectives amateurs. Mais ne dites surtout pas à l’auteur qu’il s’agit de cosy murder : elle déteste l’expression… Presque autant qu’elle déteste le mot autrice, d’ailleurs !

Quatre ans et un solide succès de librairie plus tard, la voilà qui récidive avec un autre personnage historique reconverti en enquêteur : Charles Baudelaire. Une belle occasion de délaisser le surréalisme, la belgitude et le décor bourgeois du couple Magritte pour s’en aller explorer une noirceur qu’elle affectionne, entre la crasse des égouts et la glauquitude des bordels les plus mal famés.

La femme sans tête, ou quand le diable s’en mêle

La femme sans tête, premier tome de la série Les Fleurs du Crime de Monsieur Baudelaire, s’ouvre donc sur une scène saisissante : le poète maudit et dandy déchu rentre d’une nuit de beuverie dans Paris. Ivre mort, il trébuche sur une masse inerte sans voir s’agit d’un cadavre… Mais le lendemain matin, c’est Jeanne Duval, sa maîtresse, qui découvre une boîte à chapeau contenant la tête d’une mystérieuse femme rousse…

L’intrigue bascule alors dans une dimension méta-littéraire, surtout quand un mystérieux antagoniste, « le Diable », adresse une lettre anonyme à Baudelaire. L’expéditeur a un grand projet : sauver le poète de la terrible menace d’une vie bien rangée en le contraignant à devenir détective. Car c’est bien connu : si l’on plonge Baudelaire dans « la boue », il en extraira « de l’or ».

Au micro de Brol Fictions, Nadine Monfils revient sur la gestation de ce roman. Elle évoque les mois passés dans la recherche documentaire, en particulier sur Jeanne Duval, le grand amour de Baudelaire qui a laissé si peu de traces dans les archives. Elle nous raconte aussi sa quête du juste équilibre entre les citations authentiques du poète et la voix du personnage dans le roman.

Enfin, c’est l’occasion de revenir sur une singulière aventure cinématographique. En 2004, le premier volume des aventures du Commissaire Léon, Madame Édouard, est porté au cinéma avec Michel Blanc, Annie Cordy, Dominique Lavanant, Josiane Balasko, Rufus, Bouli Lanners… Et comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, c’est Nadine Monfils elle-même qui passe derrière la caméra ! Aujourd’hui, elle nous révèle avec humour comment, à sa grande surprise, ces acteurs et actrices prestigieux ont rejoint le casting.

Exceptionnellement, cette émission n’accueille pas la chronique de Céline.

La programmation musicale de cette émission :

  • Le serpent qui danse (Serge Gainsbourg)
  • Spleen (Léo Ferré)
  • Bruxelles (Alain Bashung)
  • Réversibilité (Jean-Louis Murat)

(Pour des raisons liées aux droits d’auteur, les chansons proposées dans l’émission lors de la diffusion sur Radio Alma 101.9 ne figurent pas dans le podcast).

Écouter l’émission

La première diffusion de l’émission aura lieu sur Radio Alma le mardi 5 novembre 2025. Vous pourrez ensuite aussi l’écouter en podcast sur RedCircle ou sur votre plateforme préférée !

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