Progression de la pandémie (24)

Qu’en est-il de l’Afrique ?

J’avais mentionné le cas de l’Ethiopie, il semble que le virus fait lentement son chemin. La priorité pour beaucoup d’africains est de se nourrir. Des millions vivent dans des conditions si déplorables que se laver les mains, se confiner…relèvent du défi. La France a lancé un appel à l’annulation des dettes des pays les plus pauvres. La Présidente du FMI (Fonds monétaire international), Kristalina Geogieva, a insisté sur ce point en disant que cela libérerait des milliards, qui seraient disponibles pour la santé. Si on veut sortir de cette pandémie, on sortira tous ensemble. On est tous solidaires.

Dans la nuit de samedi à dimanche un mega concert exceptionnel : « One world together at home ». Il réunit 70 artistes de tous les pays du monde. Il est diffusé en mode virtuel sur internet. A l’initiative de Lady Gaga, il vise à soutenir le fonds de solidarité de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour lutter contre la pandémie. Il intervient à un moment où le Président des Etats Unis vient de couper la contribution américaine à cette organisation.
Il est touchant d’écouter des artistes du monde entier envoyer des messages et apporter leur dynamisme et leur gaité à un monde anxieux et perturbé. Les organisateurs ont appelé les entreprises et les philanthropes à rejoindre « one world » ; une mondialisation de la solidarité. Chacun fait ce qu’il sait faire pour mettre du baume sur le cœur de la moitié de la planète confinée.

Pendant cette crise, on découvre l’autre, celui qui vit près de chez soi et que vous n’avez pas le temps de voir. Celui que parfois vous détestez et que vous pensez qu’il envahit votre espace et vous vole vos emplois : l’émigré. Une vidéo : « Clap for me now » (tape des mains pour moi maintenant), poème antiraciste a fait le tour du web au Royaume Uni, mais pas seulement. Elle dit ce que les émigrés font pour la société. En temps de corona, ils nettoient, apportent des achats aux personnes confinées, soignent les malades, gardent les enfants, enseignent… Ils ne veulent pas entendre « go home », parce qu’ils ont fait ici leur chez eux. On vient tous de quelque part. Le poème appelle à la paix et ajoute qu’il faut peu de choses pour changer le monde.

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