Progression de la pandémie (14)

samedi 4 avril

Tout le monde pense à la sortie du confinement. C’est le titre des journaux, je l’ai lu dans « Le soir ». Comment peut-on y penser alors que le pic n’est pas encore atteint ?

Il n’y a pas plus de décès, mais le nombre d’hospitalisations augmente.

L’atmosphère générale est plutôt déprimante. C’est surtout de voir tout fermé, enfin tous les magasins, sauf ceux de l’alimentation. Les rues sont loin d’être désertes, il y a toujours pas mal de monde, surtout au parvis de St Gilles. Dans le parc aussi, les familles et les jeunes se promènent. Pour éviter le monde, il faut y aller tôt le matin, plutôt qu’en début d’après-midi.

Il n’y a toujours pas de masques. Même avec une prescription médicale. Le pharmacien m’a dit qu’il en recevrait au milieu de la semaine prochaine et encore ce n’est pas sûr. Il m’a quand même inscrit sur une liste d’attente réservée à ses clients. Entretemps, mon entrepreneur, s’est préoccupé de ma situation et m’a gentiment apporté des masques de chantier, ainsi que de gants. Mais ce sont des masques adaptés à une tête d’homme et ils sont trop grands. Il faudra faire avec, en attendant mieux.

Des amis, au courant de ma situation, se sont débrouillés pour m’apporter un petit paquet de masques chinois bleu clair. J’étais bien contente de les avoir. Je leur en suis reconnaissante. En plus ils ont bravé l’interdit de circuler d’une commune à l’autre, car ils habitent un autre quartier de Bruxelles. Leur passage m’a permis de converser de vive voix, sans que ce soit au téléphone ou sur les réseaux sociaux. Cela fait du bien et remonte le moral.

Comme c’était une journée magnifique on est resté dans le jardin. Tous les arbres fruitiers sont en fleurs. D’autres fleurs ont aussi éclos et de petites marguerites parsèment la pelouse.

Comme les cérémonies ne sont plus possibles, on fête sur internet. C’est ainsi que le fils de mon compagnon a invité la famille et les amis pour une rencontre virtuelle, à défaut de pouvoir célébrer leur mariage. D’ailleurs progressivement, toutes sortes de rencontres vont se faire en mode virtuel.

Ils ont fait leurs discours, eux et les parents, puis ils ont divisé les invités en groupes. Je faisais partie du groupe de la famille. Après quelques échanges préliminaires, la conversation revient sur la situation du confinement et comment chacun(e) essaie de s’y adapter. Il n’y avait pas de gaité, ni de légèreté dans l’air. Ce qui console c’est que la plupart des personnes sont en couple, certains avec des enfants. C’est plus facile pour tenir le coup.

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