Progression de la pandémie (15)

mardi 7 avril

On dirait que la politique de confinement s’est renforcée. On voit beaucoup moins de monde dans la rue et moins de voitures. Depuis hier sur la place Morichar, je vois de ma fenêtre deux agents de quartier (agents de la paix, belle dénomination !) qui surveillent la place et dissuadent les personnes de rester leur demandant de rentrer chez elles, alors que les autres jours des familles entières venaient faire jouer les enfants. Dans les magasins on voit plus de monde. Pourtant certains ont carrément fermé, comme le boucher où j’ai l’habitude d’aller. Il en est de même de la boulangerie, juste à côté. La poissonnerie est également fermée, depuis un moment. Elle doit sûrement avoir des problèmes d’approvisionnement. L’activité des pêcheurs a dû ralentir ou même s’arrêter.

Plongés dans la pandémie, la situation est quand même différente suivant les pays européens. Elle a ralenti en Italie, mais s’accélère en Espagne. Elle a également empiré aux Etats-Unis, pays qui a tardé à prendre des mesures. Suivant les pronostics, on en a encore pour quelques semaines. Maintenant, j’utilise un masque toujours quand je sors et j’évite de passer trop près des gens ; pas évident quand ce sont des groupes, des enfants ou un couple. Ils ne se mettent jamais de côté, c’est moi qui descend du trottoir et fait un petit crochet. D’ailleurs, on voit de plus en plus de personnes avec le masque. La police est plus présente que jamais et elle est prête à s’arrêter pour vous dire de ne pas vous attarder sur un banc public dans le parc, même dans le cas où cela est autorisé.

Il faut dire que les règles ne sont pas les mêmes partout. Dans certains parcs, on ne peut pas utiliser les bancs. Au parc Duden une seule personne par banc est autorisée. Avec le beau temps, les parcs sont de plus en plus fréquentés : les enfants peuvent se défouler et les grands aussi. Les familles s’organisent comme elles peuvent. Si l’un telétravaille, l’autre s’occupe des enfants et vice-versa. On n’a jamais vu autant de coureurs. C’est devenu le sport national !

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