II- Un Déconfinement Progressif (7)

Mardi 12 mai

Je continue à noter les différentes réflexions sur le futur. Cette fois c’est dans l’Obs

Le « Monde d’après » : et si on ralentissait ?

Le clin d’œil de Serge Raffy : « Ralentir, sortir de l’aveuglement de la productivité à outrance ? Le confinement a eu un mérite, au-delà de l’aspect sanitaire : nous ouvrir les yeux. Il faut inventer un nouveau modèle de société, plus lent, plus lucide, plus équitable. Slow is beautiful ? »

Le confinement que le corona nous a imposé est peut-être un arrêt, une pause indispensable pour appuyer sur le bouton pause et repenser nos logiciels, avant de repartir dans la course infernale de la consommation, des compétitions multiples et variées inhérentes au capitalisme mondialisé.

Le journaliste dit : « Nous avons sauté, pieds joints, les yeux fermés, dans la grande farandole du low-cost, la fiesta des Paris-Singapour ou des Londres-Shangaï, pour une bouchée de pain. Le confinement nous a appris que le monde était au coin de la rue, que la vitesse ne devait plus nous cantonner dans l’hypnose collective, et qu’il était grand temps de poser notre baluchon et de réfléchir un peu ».

Et si notre prochaine décennie était celle du slow-cost ? Si nous inventions une vie plus lente, plus responsable, libérée du carcan de cette figure imposée qu’est la productivité à outrance ? On se pose tous la question : est-ce que nos gouvernants, qui nous promettent (du moins certains) une société plus juste et solidaire vont-ils oublier leur promesse une fois la page de la pandémie tournée ?

On est renvoyé à une réflexion d’Edgar Morin (sans aucun doute, le patriarche des penseurs) : cette crise nous montre que la mondialisation est une interdépendance sans solidarité. Le mouvement de globalisation a certes produit l’unification techno-économique de la planète, mais il n’a pas fait progresser la compréhension entre les peuples.

Le virus éclaire aujourd’hui de manière immédiate et tragique cette communauté de destin. En prendrons-nous enfin conscience ? Faute de solidarité internationale et d’organismes communs pour prendre des mesures à l’échelle où la pandémie frappe, on assistera à la fermeture égoïste des nations sur elles-mêmes.

Il y a effectivement un danger d’un repli nationaliste. Les attentes sont grandes pour des changements profonds. Rencontreront-ils une réponse à moyen et long terme ?

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