GUERRE SEPTEMBRE/OCTOBRE 2024
Mercredi 2 octobre 2024
L’escalade se poursuit !
Avec les tirs iraniens hier sur Israël, la guerre prend un nouveau tournant. Elle s’élargit, bien que l’Iran ait dit ne pas vouloir la guerre. L’attaque sur Tel-Aviv a de nouveau conduit des milliers d’habitants dans les abris. Au moins peuvent-ils s’abriter contrairement aux Libanais. L’élimination de Nasrallah et l’entrée des chars israéliens dans le sud du pays les pousse à intervenir.
Appuyé par son allié américain, Israël dit vouloir riposter partout au Moyen Orient. On a entendu pas mal d’explosions la nuit. Dahié a été de nouveau frappé, ainsi que les environs. Au sud, les tirs ont atteint la ville de Jezzine, à majorité chrétienne. Chaque frappe fait descendre un immeuble, entrainant de nombreuses victimes.
L’entrée des Israéliens dans le sud ne se fait pas sans mal. Des groupes armés des combattants du hezb les attendent et les harcèlent. Le nettoyage attendu ne sera pas facile, d’autant plus que les montagnes sont pleines de tunnels, où ils stockent leurs armes.
Malgré toutes les démarches du gouvernement sortant, Israël est loin de vouloir signer un cessez-le-feu. L’appui des Américains a été de nouveau affirmé. Il a carte blanche et de nouveaux renforts pour compléter son bouclier de protection contre l’Iran.
L’économie est au point zéro. Pas ou peu d’activités si ce n’est le strict minimum. Pourtant, la livre libanaise est restée stable ces derniers mois et les dollars circulent. Les restrictions des banques pour que les dépositaires puissent retirer leur argent continuent, bien que les montants aient augmenté, dans certaines conditions. Les touristes sont partis alarmés à la fin de l’été. Les déplacés les ont remplacés, surtout dans les hôtels de catégorie moyenne. Les étrangers quittent le pays, comme ils peuvent. Certains pays occidentaux continuent à évacuer leurs citoyens. Le pays s’installe dans la guerre. Elle risque de durer.
A la montagne, environ 20 km de Beyrouth, on sent beaucoup moins les effets de la guerre. Les familles qui devaient revenir, prolongent leur été, d’autant plus que les écoles et les universités sont toujours fermées. La plupart des écoles continuent à servir d’abri aux déplacés, qui se demandent quand ils pourront rentrer chez eux et dans quel état ils vont trouver leurs maisons. Les frappes sur Nabatiyé, une ville importante du sud a détruit des immeubles et les souks, vieux de plusieurs centenaires. C’est aussi le patrimoine qui est touché.
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