II- Un Déconfinement Progressif (7)

Sur la croissance mondiale, Olivier Blanchard, ex-directeur du FMI (Fonds monétaire international) pense que l’économie est aujourd’hui plongée dans le brouillard, mais qu’elle reviendra à la normale dans un an ou 18 mois. Il ajoute que la crise va laisser de grandes cicatrices et qu’il faut éviter trop de souffrances et plus d’inégalités.

Quant à la dette publique, il en remet la solution à plus tard. Il faut assurer le nécessaire dans l’urgence, tout en étant conscient du coût que cela implique pour l’avenir. Vu les faibles taux d’intérêt, l’augmentation du taux d’endettement restera limitée.

Il continue à réfléchir dans le cadre de l’institutionnel, comme si le cadre économique reste celui qu’on connait. Or, ce cadre s’est disloqué et il faut être innovateur pour sortir de cette crise.

Quel monde nous attend après le COVID-19?

Pour cette raison, des appels sont lancés pour un autre modèle économique. Beaucoup de propositions sont faites. L’inertie au changement reste comme un boulet qu’il faut trainer. L’Etat a pris en charge des millions de personnes sans emploi (12 millions en France), mais ne pourra pas le faire longtemps. Il faut recréer des activités pérennes, une économie plus redistributive. Certains secteurs importants sont en décroissance comme le secteur aérien, mais il semble que le secteur automobile n’a pas cessé de vendre, en proposant des facilités de crédit et des promos.

L’Etat peut avoir plusieurs visages. En ce moment, on s’attend à ce qu’il soit visionnaire, planificateur, qu’il supprime la peur et libère les énergies. Tous sont d’accord, du moins en principe, sur les mesures à prendre pour l’environnement, sur le greendeal européen, les projets bénéficiant aux énergies et au recyclage. Mais il faut éviter d’ajouter une fiscalité verte aux taxes existantes, qui n’ont cessé d’augmenter. Le citoyen ne le supporterait pas.

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