Jeudi 14 mai
En Italie : la colère des maires
Les maires sont en colère. Ils sont excédés par les incivilités et les mauvais comportements.
En Lombardie, très touchée par le virus, les rassemblements sont interdits. Les gendarmes
doivent déloger les groupes qui se forment et obliger les gens à circuler.
Un autre maire appelle à la délation de ces attitudes. Il demande que ce soit rapporté sur le
site de la mairie. Quelques mairies ont même mis en place une app (one safe). On peut y
mettre des photos. Avec la localisation des incidents la police municipale peut se rendre sur
place. Ce sont surtout des rassemblements pour jouer au foot. L’amende est lourde 400 €.
Certaines personnes dénoncent ceux qui se rendent dans leur résidence secondaire, les
déplacements étant limités. A Streza par exemple l’amende peut aller de 400 à 3000 €. Même
si le travail a repris, les personnes doivent justifier leurs déplacements en remplissant une
attestation de déplacement. Les déclarations sont vérifiées par la police auprès des entreprises
ou des hôpitaux. Il y a peu de fausses déclarations.
C’est un climat de surveillance, jugé absurde par certains. Aucune ville n’a été épargnée par
les dénonciations.
La France pense créer aussi un système de surveillance. Les autorités discutent de
l’installation d’une app, qui permettrait de suivre les déplacements des personnes. En cas de
contamination, on pourrait remonter la filière. Elle pourrait aussi surveiller le respect des
distances, en cas d’infraction la personne est avisée.
Ce logiciel, dont l’installation est volontaire, suscite beaucoup de polémique. Le « big
brother » qui surveille, n’est pas bienvenue.