II- Un Déconfinement Progressif (5)

Dimanche 10 mai

Bilan désastreux du covid : 4 millions de personnes infectées dans le monde et 280 000 morts. La pandémie continue à avancer, bien que la plupart des pays européens déconfinent.

L’art chez soi

C’est la découverte d’un complexe de musées du sud du Japon, dans une émission télé consacrée à l’art sur la chaine Arte.Il s’agit d’un complexe de musées qui se trouve sur 3 iles. On y arrive par bateau.

Sur la première des îles, celle de Naoshima, on voit en arrivant une citrouille géante avec de gros points noirs, une oeuvre de Yayoi Kusama. Tous ces noms sonnent bien, je ne les avais jamais entendus.

Le musée Tadao Ando, fondé par Taichi Futukaté, originaire de l’ile, est bâti sous terre et reste invisible dans le paysage. C’est exceptionnel pour un architecte d’avoir accepté de construire un musée presque invisible. On y trouve entre autres, une installation avec l’immense sphère de l’américain Walter de Maria.

L’art interagit avec le paysage lorsqu’on voit une exposition de photos « Entre ciel et mer », avec des photos de paysages, marins qui donnent la réplique à la vue de la baie qui se trouve en face.

Plus loin, se trouve le musée Lioufan, du nom du peintre et sculpteur coréen. C’est sur l’art et l’espace : de lourdes plaques d’acier se confrontent à des pierres dans une rencontre inédite.

Dans l’autre île voisine, celle de Naoshima, un musée est aménagé dans une ancienne usine de cuivre. Ces iles ne sont ni idylliques, ni isolées, elles disposent de ports et d’installations industrielles, même si ces activités ont disparu. Elle est devenue un lieu de mémoire au fondateur, qui a voulu garder la maison de l’écrivain, Ine Jima, célèbre pour avoir mis en scène son suicide en 1970. Eparpillées dans le paysage, se trouvent des œuvres contemporaines, dont celles de Kasuyo Sichima, grands montages avec des formes biomorphiques, étranges complexes de couleur blanche. Plus loin, une œuvre de Boltanski, la forêt des murmures. 400 clochettes tintent sur les arbres, où on peut inscrire le nom de l’être aimé. Cet ensemble artistique intègre dans son activité la cuture du riz en terrasse, qui fait partie de l’activité du musée.

Pour en revenir au contexte présent. De fausses rumeurs circulent sur l’origine du virus : par exemple, celle qui attribue à la 5G son apparition. D’autres croient que c’est Bill Gates ou le milliardaire Soros, qui ont répandu le virus aux Etats Unis. Ces Fake news circulent de manière incontrôlable sur les réseaux sociaux et la théorie du complot bat son plein.

D’où viennent-elles ? Pourquoi sont-t-elles diffusées ?

Certains viennent des médias, d’autres disent de la Russie, de la Chine ou des Etats Unis. Elles visent à décrédibiliser un gouvernement, qui prend de mauvaises décisions. Les correspondants de la presse ne contrôlent plus les informations. Les réactions s’ensuivent comme en Roumanie où des sites ont été fermés. Ils peuvent dans la foulée fermer certains
sites de l’opposition politique.

Le citoyen peut être plus actif et croiser les informations. Il y a aussi des journaux fiables, qui évitent des nouvelles peu crédibles. Il faut être beaucoup plus critique par rapport aux réseaux sociaux. Souvent les personnes reprennent la nouvelle à cause de son côté sensationnel, sans tenir compte de son origine.

Google dispose de 10 000 personnes pour contrôler les fausses infos, largement insuffisant. En Finlande, on éduque les personnes dès le plus jeune âge a une lecture critique des médias. Cela devrait se faire partout pour les jeunes et les moins jeunes.

Pour poursuivre dans un contexte financier difficile, une bombe a éclaté dans le ciel déjà un peu orageux de l’Europe : un ultimatum d’une cour de justice allemande. La cour constitutionnelle de Karlsruhe a énoncé son verdict : ou bien la Banque centrale européenne (BCE) justifie ses achats massifs de titres souverains, ou bien la Bundesbank ne participe plus à ce programme de rachat, qui vise à sauver l’euro. Cette cour donne trois mois au gouvernement et au parlement allemands pour se justifier. La BCE doit montrer d’une manière compréhensible et justifiée que le rachat des titres souverains n’est pas disproportionné par rapport aux effets économiques et budgétaires.

La Présidente de la Commission européenne, Mme Van der Leyen a donné une réponse catégorique. La Cour de justice du Luxembourg, la plus haute instance européenne compétente a donné son feu vert à la BCE pour le rachat massif d’obligations.

Vue du haut de la Galerie du Palais de la Cour de justice de l’Union européenne
View from the atop the Gallery building of the Palais of the Court of Justice of the European Union

Imaginez si des Cours de justice constitutionnelles régionales ou nationales commencent à statuer sur des décisions européennes, il en résultera un chaos. Il faut voir la suite de la polémique.

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