GUERRE SEPTEMBRE/OCTOBRE 2024
Lundi 24 septembre 2024
Journée noire !
Quelle violence ! Des bombardements israéliens presque partout. On entend le vrombissement des avions qui passent le mur du son et qui ciblent le sud, la Bekaa et la banlieue sud de Beyrouth (Dahié), à majorité chiite. Des maisons en ruine, des familles entières assassinées, des femmes, des enfants : un massacre. En un jour, 568 morts dont 94 femmes et 50 enfants et 1850 blessés.
Israël avait prévenu qu’elle allait attaquer, mais le hezb n’en a pas tenu compte et c’est la population qui paie les conséquences avec les morts, les blessés et la destruction d’une partie du quartier. Il vise encore une fois un des dirigeants du hezb, poursuivant la série d’élimination déjà commencée. Ibrahim Kobeissi, tué le 24 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.
Kobeissi commandait plusieurs unités, dont une de missiles guidés de précision. Il a été visé avec d’autres commandants de la force des missiles et roquettes du Hezbollah. Kobeissi était une source importante de connaissances dans le domaine des missiles et entretenait des liens étroits avec les hauts responsables militaires du Hezbollah.
Certains comme Ibrahim Aquil, recherché par les Américains, avaient leur tête mise à prix.
Dans la journée, des milliers de personnes ont quitté le sud pour remonter vers Saida et Beyrouth. Un embouteillage monstre qui a duré toute la journée. Des familles ont passé presque 24 heures dans leur voiture ou leur camionnette.
Un peu partout, des écoles ont été ouvertes pour les accueillir et leur assurer un approvisionnement minimum.
Dans la nuit, les bombardements se sont arrêtés. Mais le hezb a lancé des rockets vers le nord d’Israël. Dérisoire, à côté des 500 bombardements d’hier. Complètement disproportionné !
L’escalade continue et le Liban plonge dans la confusion et bientôt dans le chaos. Il risque de se retrouver dans la même situation que Gaza, vu que l’ennemi est impitoyable et se retrouve avec peu de pertes.
L’ambiance est triste, morose, comme quand on se réveille d’un cauchemar. On remet à plus tard ce qu’on doit faire, on évite les déplacements indispensables, on reste chez soi. Pour cette semaine, les écoles sont fermées et risquent de l’être pour une période plus longue, d’autant plus que nombre d’entre elles ont été cédées pour loger les déplacés du sud.
La suite ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Le Liban a beaucoup souffert et sa population a déjà beaucoup supporté. Elle n’en peut plus de cette angoisse continuelle et de ces lendemains bouchés. Cette fois c’est une de trop !
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