Progression de la pandémie (5)

lundi 23 mars

A côté des statistiques sinistres sur le nombre de décès et des personnes infectées, on retrouve quelques aspects positifs, tels que la diminution de la pollution. C’est vrai qu’on respire mieux le jour et qu’on voit plus d’étoiles la nuit. Moins d’activité c’est aussi moins de voitures.

Le ralentissement des activités ou même leur arrêt permet une période de réflexion pour ceux qui peuvent, ou le veulent. Quel sens donner à nos activités ?

Les personnes se rendent compte qu’il faut laisser plus de place à la nature.

Ma fille me parlait d’entendre les oiseaux qui chantent. On n’y prêtait plus attention, ou alors il y avait trop de bruit et on ne les entendait pas. On voit également beaucoup plus d’animaux en liberté qu’on ne voyait pas avant.

Pendant que les humains se confinent, les animaux sauvages sortent de leurs espaces habituels. Au Japon, des cerfs cherchent de la nourriture, des chevreuils à Valladolid en Espagne, des chèvres sauvages au pays de Galles. Un zèbre s’échappe d’un zoo.

Sans oublier les cygnes qui réapparaissent dans les canaux de Venise et les dauphins dans le
port de Cagliari en Sardaigne.

Toutes sortes de bêtes prennent leur liberté !

Aigle Impérial

En Belgique un aigle impérial est observé au-dessus de Heute (Courtrai). C’est une première, ce rapace n’ayant jamais été aperçu ici. Il s’agit bien d’un aigle impérial comme les photos le montrent. On ne le rencontre normalement qu’en Europe du Sud-est.

Entre ceux qui arrivent à vivre, ceux qui n’ont pas trop de soucis pour se nourrir et ceux qui continuent surchargés de travail, entre le télétravail et la garde des enfants, il y a aussi ceux qui ont le loisir de réfléchir et de partager leurs réflexions.

Les journées s’enchainent. Elles perdent un peu leur sens, mais elles ont l’avantage d’être ensoleillées. On a de la chance.

Au parc, pas loin de chez moi, il y a un air de dimanche, mais avec moins de monde. Une patrouille de police passe en voiture, elle fait le tour du parc. Selon les règles établies et affichées à l’entrée du parc, il est interdit de s’étendre sur les pelouses et de s’assoir sur les bancs. Ils vérifient et voient un vieux monsieur assis. Ils l’obligent à se lever. Il proteste en disant qu’il a des difficultés à marcher et qu’il veut se reposer un moment. Ils lui recommandent de ne pas rester trop longtemps et repartent poursuivre leur tournée, tout en observant les passants d’un air sévère. Je pense qu’ils ont compris le danger qui guette. Cependant, j’ai l’impression que beaucoup n’ont pas compris la gravité de la situation qu’on vit et qu’ils continuent à se comporter comme si de rien n’était.

Je passe à la boulangerie : une seule personne peut entrer mais je vois qu’ils servent deux, en même temps qu’un individu entre et sort plusieurs fois. Je n’ai pas saisi ce qu’il voulait. Il parlait en turc, il devait sans doute avoir un problème.

Les voisins africains continuent eux-aussi à se comporter comme si de rien n’était. Quatre jeunes embarquent dans une voiture avec un harmonium. D’autres sont plus prudents, mon voisin d’à côté, un homme âgé n’a parlé avec ses petits-enfants que de la fenêtre, alors qu’ils jouaient dans le jardin.

L’après-midi : activités dans le jardin. Je m’essaie à quelques plantations, mais je n’ai pas beaucoup de graines à planter. J’ai aussi mis des graines pour les moineaux dans la mangeoire. Mais je ne les ai pas vus. Seules les deux mésanges, des habituées, s’y nourrissent régulièrement. On est loin de la quinzaine de moineaux qui apparaissaient avant. Où seraientils en ce moment ?

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