samedi 28 mars
On s’installe dans la pandémie. Elle progresse partout, de manière frappante, en Italie surtout, mais aussi en Espagne et aux Etats Unis. Au milieu de ces dizaines de milliers de personnes infectées, il manque presque partout du matériel. Il faut tout importer : maques, respirateurs, médicaments…
Comment l’Europe a-t-elle pu se dépouiller ces dernières décennies de sa structure de production dans certains domaines liés à la santé et de son industrie pharmaceutique ? Elle a cédé au bénéfice de pays lointains comme la Chine. Les autorités ont demandé partout l’appui d’entreprises capables de produire le matériel nécessaire. Certaines s’y sont mis et ont reconverti leurs machines. Mais cela prend du temps. En plus, des objets comme les respirateurs ont besoin de certification et le temps est compté. Ce n’est pas évident !
Penser que notre monde technologiquement bien avancé est impuissant face à ce virus. Le seul remède est le confinement et le zéro contact, comme au bon vieux temps des grosses épidémies. Mais on a heureusement beaucoup de moyens de communiquer, contrairement à ce qui se passait dans le temps.
J’alterne mes activités pour occuper mes journées : activités physiques (peintures, rangements, jardinage…), intellectuelles (conférences sur internet et lectures).
J’ai dit à une amie que l’avantage de cette situation bizarre et inédite c’est la liberté dans le temps. Prendre l’initiative de faire des choses, sans y être obligé. Avoir la liberté de s’organiser. C’est la forme de liberté dans la privation de la liberté et de la limitation de la mobilité.
Ce n’est pas le cas de ceux qui continuent à travailler ou à télétravailler et qui sont obligés, en même temps, de s’occuper de leurs enfants.