Samedi 18 avril
Cela fait juste un mois de confinement. Les effets de l’enfermement se font sentir. Selon un article de l’Obs : « L’ennui est devenu léthargie et pire dans certains foyers, les tensions s’exacerbent jusqu’à devenir violence ». Pourtant, il y a pas mal d’occupations possibles chez soi et à travers les médias. Mais il n’est pas évident d’organiser son temps, on perd ses points de repère, car on n’a pas de rythme de vie. Serait-ce plus facile pour ceux qui font du télétravail ? Eux au moins doivent respecter des horaires, quoique ce n’est pas toujours le cas.
Et l’après ?
Une jeune femme a affiché une banderole, on en voit pas mal de ces banderoles sur les maisons et les balcons, dans le parc de Schaerbeek en disant : « Que pensez-vous qu’il arrivera après ? ». Elle s’adresse à ses voisins, aux passants. D’autres l’ont imitée.
Cette crise est-elle une chance pour le multilatéralisme (accord entre plusieurs pays plutôt qu’en deux seulement) ? Qu’adviendra-t-il de la mondialisation ?
Après le terrorisme, le problème des migrants, le climat, voici maintenant la crise sanitaire. Elle montre l’impuissance des pays les plus dominants et remet l’humain au premier plan. La moitié de la planète est à l’arrêt pour sauver des vies. La mondialisation aura-t-elle créée trop d’inégalités ?
Il semble qu’on revoit le multilatéralisme, qui renforce l’hégémonie des grandes puissances. Il y a aussi l’hégémonie des grandes fortunes.
En cette matière on peut crier au scandale : depuis le début de la pandémie, les 10 personnes les plus riches au monde ont vu leur fortune augmenter de 369 milliards d’euros. En France, les 175 milliards d’euros, qui ont gonflé le patrimoine des milliardaires pèsent deux fois le budget de l’hôpital public en France xiii.
Pour le Président Macron, interviewé par le Financial Times : « On doit repenser la mondialisation et l’économie de la souveraineté ». Ce choc y contribue. « On ne peut pas trouver des solutions avec des habitudes passées ». On remet l’humain au cœur des questions, dépassant l’économique. C’est une valeur qu’on a retrouvée. Ce qui relève du bien commun : éducation, santé, climat, biodiversité est remis en valeur.
Est-ce provisoire ? Cette crise sanitaire oblige à une plus grande attention aux problèmes humains et aux infrastructures collectives, car on et touts dans le même bateau.
Quelles en sont les conséquences ? On est dans une période où personne ne peut se déplacer loin. Si on change notre modèle de société, on devra trouver de nouvelles solutions dans de nombreux domaines, dont celui du climat. Après la peur d’étouffer quand on attrape le covid, les gens ne supporteraient probablement plus de respirer un air pollué !
J’espère vraiment que cette crise nous aura fait réfléchir et qu’on ne repartira pas avec seulement la croissance économique en tête. Mais quand on voit l’attitude de certains dirigeants, on a des doutes.