Europe: Fonds de développement social (FSE)

Europe Direct Brussels
Emission sur le Fonds Social Européen (FSE)
Europe Direct Brussels veut donner une visibilité aux opportunités offertes par ce Fonds, qui a un côté social et humain offrant surtout de nombreuses possibilités aux jeunes.
Anais Soret, porte-parole d’Actiris, travaille avec le FSE
Actiris est l’office régionale de l’emploi. Il emploie 1470 personnes, présentes dans 18 antennes à Bruxelles. Il travaille avec 200 partenaires et essaie de trouver des emplois aux chômeurs. Il gère les fonds du FSE, mission importante confiée par le gouvernement bruxellois pour le programme de la période 2014-2020. Actiris va mettre en œuvre le programme du FSE pour le gouvernement bruxellois et reporter à la Commission européenne. Les principaux axes du programme sont : l’emploi des jeunes, l’accès à l’emploi en général et à l’emploi pour le plus vulnérables et le soutien de la transition vers l’emploi.
Marché de l’emploi
Bruxelles n’a pas plus de problèmes d’emploi que d’autres régions. Si on la compare à d’autres villes ayant le même type de réalité et on voit qu’à Bruxelles le chômage baisse depuis 43 mois consécutifs et depuis 5 ans il est aussi en baisse pour les jeunes. Le taux de chômage global est de 15,7 et celui des jeunes de 21,7% soit 8319 personnes.
Plusieurs éléments expliquent cette baisse : la bonne conjoncture économique, les exclusions de certains chercheurs d’emploi (le gouvernement du Premier Ministre Elio di Rupo a diminué l’accès aux subventions chômage en diminuant la durée et la limite d’âge) et les différentes solutions mises en œuvre, dont la garantie jeune soutenue par le FSE.
Relations avec les employeurs
Les employeurs font de plus en plus confiance aux services d’Actiris et à la sélection qu’ils font de potentiels candidats à un emploi. Le nombre d’employeurs qui utilise ce service a beaucoup augmenté (de 260%). Actiris offre des aides à l’embauche et dispose de services d’accompagnement pour expliquer la situation aux chômeurs et les diriger vers différents bureaux qui pourront les aider.
Actiris n’intervient pas quand il y a des licenciements collectifs. Il y a une cellule de suivi qui est créée et qui prend en charge la résolution des problèmes.
Diversité
Ce concept a été introduit depuis plusieurs années. Il suppose l’acceptation de la diversité en termes de genre, de handicap, de race…Il intéresse les entreprises. Elles peuvent établir un plan de diversité pour bien gérer cette question et améliorer leurs services pour y répondre. On a octroyé le 100eme plan diversité, tous bénéficient du soutien du FSE. C’est encore trop peu, vu qu’il y a 35000 employeurs à Bruxelles, mais cela commence à être connu.
Actiris gère la garantie jeune géré qui permet aux chômeurs de trouver un emploi en fonction de leur situation : formation ou stage en entreprise. 64% des stagiaires first ont trouvé un travail dans les 12 mois suivant.

Financements
Pour 1 euro que met la région bruxelloise, le FSE met 1 euro et quand les montants sont destinés aux jeunes il met 2 euros. Le montant total des financements pour le programme pour la région bruxelloise est de 55 mio pour la période 2014-2020, soit 7,8 mio par an. Il y a eu une augmentation de moyens supplémentaires pour aider les jeunes.
Les lignes de crédit les plus importantes sont :
– La garantie jeune de la responsabilité d’Actiris
– Le Soutien a select Actiris
– Le Soutien au service diversité
– L’appui à des projets de partenaires d’Actiris : soutien pour l’insertion professionnelle des personnes inscrites au CPAS, 100 places de crèches pour ceux qui suivent des formations, 10 ateliers pour aider à la recherche d’emploi (élaboration d’un CV, préparation à un entretien d’embauche, problèmes liés à la présentation du candidat…).

Dispositif Relai
Tahar El Hambaoui, responsable de l’ASBL
L’ASBL est née d’une rencontre avec la juge Anne Gruet, la juge qui a été le personnage principal du film « Ni juge ni soumise ». Elle se posait les mêmes questions que nous. A 18 ans, pas mal de jeunes se retrouvent dans la rue et terminent dans la délinquance. Comment pouvait-on les insérer des jeunes qui quittent l’école et ne trouvent pas de travail ? Comment les encadrer ? Comment arriver à un accompagnement dans des centres de formation qui ont accepté de traiter du problème lié à la marginalisation des personnes non intégrées dans la société ?
Le mandat du juge d’instruction peut aboutir aussi bien à la détention du jeune qu’à sa libération. Le juge dit je te sanctionne mais aussi je t’aide en proposant une solution et un accompagnement personnalisé. Physiquement et psychologiquement le jeune peut alors sortir de la rue. Une fois cela obtenu, les récidives sont peu nombreuses avec cette méthode. Sinon le jeune risque de retourner en taule.
Mountadir, un jeune qui sa suivi les formations avec l’aide de l’ASBL : son parcours
Malentendant, Mountadir a fait son parcours scolaire à l’Irsa, école pour sourds et malvoyants. Puis il a été à l’école Montjoie, une école ordinaire, mais il n’a pas pu s’adapter. Il est retourné à l’Irsa puis à l’Ecole St Agathe, plus adaptée à sa situation. Il a essayé de faire des études pour devenir professeur de gymnastique, mais il a eu du mal. C’était compliqué. En plus, dans sa famille on ne parle pas bien le français Les professeurs ne peuvent pas hausser la voix et il n’arrivait pas à suivre. Certains élèves lui expliquaient les cours après. Il a dû changer 3 fois d’école et n’a pas pu trouver une institution adaptée.
Il vivait chez sa mère. Elle est aussi handicapée ; elle ne pouvait pas marcher et bénéficiait d’une pension. Puis, elle a disparu, il a dû s’occuper de son petit frère et l’aider pour ses études. Lui ne bénéficiait d’aucune aide. Il voulait travailler et ne pas dépendre du CPAS.
Il a passé un test « tu veux test » ? A Bruxelles formation, il a demandé ce qu’il pouvait faire il était un peu perdu. Ils lui ont conseillé ce test pour voir son aptitude aux différents métiers. Il a fait des immersions dans différents milieux entrepreneuriaux pour voir ce qu’il lui convenait : chez Proximus, pour les installations et réparations de modem, à Casablanco pour les matériaux de construction (ils utilisent des argiles nature pour les murs comme dans le temps), à Molenyek pour les codes de programmation qui servent à encoder des caractères. Parmi ces possibilités, ce qui m’a intéressé c’était l’administration. C’est là où j’ai toujours voulu travailler.
El Hambaouit
Les candicats ont environ 6 semaines pour définir un projet professionnel et tester l’offre ou le métier. On les confronte à l’entreprenariat avec le programme Youthstart où ils peuvent faire des essais pour devenir entrepreneurs. On leur demande d’imaginer une entreprise et chacun présente un projet devant un jury de professionnel.
Mountadir : Moi j’ai présenté un projet pour un coach sportif : avec une description de la fonction, du matériel nécessaire, du lieu et du cout. J’ai bien aimé.
Hambaoui
Cette méthode permet aux jeunes de se valoriser et de retrouver des compétences créatives d’emploi. Elle leur permet de visualiser ce qu’ils veulent faire.
Au cas où ils veulent concrétisent leur projet en lançant une entreprise, il y a des services qui peuvent les soutenir.
Mountadir
Il a été avec une accompagnatrice et un autre collègue à Sodexo, une entreprise de restauration et de catering. Ils ont eu un entretien et après quelques semaines, il a reçu un mail d’acceptation. Le stage dure entre 3 et 6 mois et il espère qu’après il pourra rester dans l’entreprise. Il n’a eu qu’une expérience d’un mois à l’accueil. Il faut rentrer des données, informatiques et faire le courrier. C’est une nouvelle expérience, où il doit s’entrainer. « Mais si je m’y mets j’espère qu’ils seront satisfaits ».
Hambaoui
Le test « je veux test » est financé dans le cadre de la garantie jeune. Le projet va continuer jusqu’en 2023 (ils ont deux ans pour terminer le projet après 2020 date de la fin du programme). « Tu veux test » est ouvert à tous.
Anais
Difficultés rencontrées
La première est qu’il est difficile de faire correspondre la demande des chercheurs d’emploi avec les emplois proposés. 66%des chercheurs d’emploi n’ont pas de diplôme du degré de l’enseignement secondaire, alors que seulement 10% des emplois sont non qualifiés ou peu qualifiés. La seconde est la discrimination à l’emploi, surtout à l’égard des personnes d’origine étrangère.
Il faudrait pouvoir étendre la garantie jeune à tous, pouvoir offrir une solution aux nouveaux inscrits chez Actiris et on espère que les financement 2021 – 2017 le permettront. On ne connait pas encore le budget prévu pour après 2020 actuellement en discussion.
Cet élargissement des aides à une catégorie plus large de chômeurs exige beaucoup plus de personnel. Il faut se donner les moyens. Il n’est pas évident qu’il y ait plus de possibilités compte tenu de la situation future de l’Union Européenne.


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