Progression de la pandémie (1)

Mercredi 18 mars

Faut-il écrire ?
Je me dis que ce confinement risque de durer. Je risque ou c’est presque sûr que je vais devoir
me tenir compagnie à moi-même.
On est au cinquième jour. Je sors. Je fais les courses. J’ai été au brico. Je n’ai pas pris la
voiture. Je vais la mettre au garage. Je suis dans l’hyperactivité. Je fais la peinture des
boiseries, depuis quatre jours. Cet effort me fatigue et après je me sens mieux, mieux que
d’aller me promener et sans doute plus utile. Une forme de défoulement, vu qu’il faut limiter
ses sorties et qu’on ne connait pas encore exactement le niveau de risques.
Le soir c’est la télé. Il y a toujours quelque chose d’intéressant et de relativement distrayant.
Je sais que c’est parti pour durer. Je sais que je fais partie de la catégorie des « fragiles ou à
risque » et qu’il faut faire attention.
Je ne sais pas si je reste à Bruxelles ou si je vais à de Haan (à la côte belge). Je crois qu’ici je
me sens plus en sécurité et que je m’occupe.
Ce qui me manque le plus c’est de ne pas voir mes petits-enfants. Difficile, mais il faut faire
avec. Il y a le téléphone bien sûr. Mais ce n’est pas la même chose que d’être près d’eux et
de s’en occuper. Tous les grands parents sont dans le même situation. Ce n’est pas une
consolation. Il n’y en a pas !

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