Progression de la pandémie (33)

En fin d’après-midi, je fais un tour jusqu’au parc de Forest. On sent de l’agitation dans l’air. L’annonce de mesures de déconfinement font bouger les choses. Les voitures roulent plus vite et klaxonnent. Cela fait longtemps qu’on n’a pas entendu de klaxons. Le parc est rempli de monde, encore plus que les autres jours. Beaucoup plus de groupes qui se forment et plus de gens étendus sur la pelouse. Pour éviter de croiser les personnes sur les sentiers étroits, je traverse les pelouses. J’ai marché vite en me posant la question : comment faire maintenant pour éviter de croiser les gens sur les trottoirs étroits et maintenir les distances ? Maintenant on peut marcher dans la rue. Il y a peu de voitures. Mais après ce sera plus difficile.

On a oublié les voyages par avion. On n’a pas le choix. Les compagnies aériennes commencent à s’organiser pour mettre moins de monde. Elles étudient la disposition des sièges pour respecter les distances. Elles envisagent même de mettre des plaques en plastic entre les sièges. Elles disent que les voyages vont coûter plus chers. Fini les low cost ! On ne voyagera plus que par nécessité, pas pour le plaisir et avec peu de bagages.

En France, les vols qui remplacent les trains sur un trajet d’une durée de 2h30 ont été déconseillés ou interdits. Les lignes intérieures verraient leur activité réduite de moitié au bénéfice des trains : c’est un bon moyen de réduire les émissions de CO2.

Le monde change. Pour combien de temps ?

Le temps qu’on trouve un vaccin et qu’il soit largement administré ou plus longtemps ? La société sera marquée avec des traces profondes de cette période.

Le 30 avril c’est aussi le Jazz day. Une journée internationale pas comme les autres : ni concerts, ni conférences, ni débats. En tout cas pas en présence d’un public. M. Herbie Hancock, l’organisateur de l’évènement a fait appel, avec d’autres, à des musiciens et des personnalités qui ont joué et ont parlé de jazz, de tolérance, de liberté sur le web. Ce qui est bon dans le web c’est qu’il n’est pas éphémère, il se poursuit sur les écrans et on peut revoir les musiques qui ont été jouées chacun chez soi, des Etats Unis au Brésil en passant par les pays européens. On les applaudit !

Les initiatives son nombreuses pour garder le lien entre les artistes et leurs fans. Les journaux et le web donnent les adresses des sites et les contacts. Quant aux salles de cinéma, elles devront attendre en espérant que le public ne se déshabituera pas avec le recours à Netflix, Vod et autres sites. Voir un film en salle c’est autre chose, il y a une communion collective, qu’on n’a pas en regardant individuellement sur son écran.

Une petite surprise dans le courrier : j’ai ouvert l’enveloppe. Il y avait dedans un masque. Fabriqué de manière artisanale en tissu lavable, avec des élastiques et un espace entre les deux couches de tissu pour mettre un filtre. Bravo à la commune de Saint Gilles qui s’est donnée la peine d’offrir cette contribution à ses résidents.

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