II- Un Déconfinement Progressif (17)

Lundi 25 mai

J’écoute un débat sur RTBF xxxvii la question posée par le journaliste est : le masque est-il supportable ? Pourquoi les Belges boudent-ils les masques ? Une personne sur deux n’en porte pas. Celui-ci est conseillé, non obligatoire. Alors que tous les scientifiques se sont acharnés à dire qu’il protège à la fois la personne et constitue une protection pour les autres. Le gouvernement n’a jamais eu le courage de prendre cette décision, pensant qu’il serait attaqué pour avoir porté atteinte aux libertés individuelles. Avec toutes les restrictions existantes, ce serait un moindre mal par rapport aux résultats positifs qu’il apporte.

Les personnes disent que le masque les gêne, qu’ils étouffent dedans. Une dame travaillant dans un magasin dit qu’elle le porte du matin au soir. Mais quand elle demande à une cliente de le porter, la personne réagit mal. Elle ajoute que certaines personnes touchent beaucoup d’articles, sans avoir au préalable désinfecté les mains. Elles font comme si de rien n’était. D’autres personnes interviennent pour dire que le masque ne sert à rien, qu’il est inutile. D’autres disent qu’il faut le porter et le portent dans la rue, mais pas quand ils vont se promener en famille à l’air libre. Certains insistent sur la nécessité de généraliser son port. Bref, les opinions sont très partagées, mais il y a une tendance vers une meilleure compréhension de l’utilité du masque. La question se pose moins pour les personnes âgées qui sont plus à risque, mais ce sont surtout les jeunes qu’il faut convaincre de la nécessité de protéger aussi les autres. Personne ne remet en cause l’obligation de le porter dans les transports publics.

Peter de Crem, ministre de l’Intérieur, dans une intervention à la télé affirme que même en cas de deuxième vague, il n’y aurait pas de lockdown, les gens ne supporteraient pas. Ce serait fatal.

Entretemps, il n’y a pas de nouvelles clarifications au niveau du pouvoir concernant la gestion de la pandémie.

Il y a encore les disputes d’académiciens.

L’Académie de Belgique et celle de médecine reprochent à l’Institut scientifique (Sciensano) son manque de transparence et de cohérence dans le cadre de la procédure de traçage et en matière de tests sérologiques, qui restent interdits en Belgique. Les deux académies multiplient les exemples de dysfonctionnement de Sciensano.

Un autre exemple est celui des masques. Les deux académies se demandent si la négation de l’intérêt des masques pour la population a pu servir à occulter une pénurie ou un manque de prévoyance. Les recommandations sont restées confuses et tardives. L’Académie royale de Belgique a pour sa part recommandé l’utilisation des masques pour mettre fin à la confusion. Elle rappelle la nécessité d’expliquer au public les choix aussi bien dans ce domaine, que pour le recours aux tests. Dans le traçage du virus la population doit également adhérer et savoir où vont les données qu’elle fournit, surtout quand il s’agit de livrer tous ses contacts.

Illustration picture taken during the vote on the new government’s declaration, during a plenary session of the chamber at the federal parliament, in Brussels, Thursday 19 March 2020. Due to the restrictive measures concerning the corona virus, the vote will take place in three different rooms and all parliament members have to observe the safety measures. BELGA PHOTO BENOIT DOPPAGNE

Beaucoup de députés se posent aussi la question sur le traçage, la récolte et la conservation des données personnelles par Sciensano. Une proposition de loi, signée par les 10 partis du gouvernement Wilmès, doit clarifier la situation.

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