Progression de la pandémie (22)

Un autre témoignage est celui de Khadija, d’origine marocaine. Elle raconte :

« Le directeur de mon école a décidé qu’il fallait que je fasse la couture. Après avoir étudié, j’ai détesté de la faire.

Mon choix de travailler dans le domaine de la santé n’est pas anodin. C’est là que j’ai trouvé ma voie, notamment dans le fait d’aider les femmes qui portent énormément sur leurs épaules jusqu’à l’épuisement.

Depuis le confinement et une fois obligée de rester à la maison, je me sentais bien physiquement mais mon esprit était ailleurs, auprès de ma famille, mes amis, mes collègues. Je devais faire quelque chose. Mon premier réflexe a été de vouloir protéger un maximum de personne et la couture s’est imposée à moi d’une façon naturelle.

Faire des masques, pour moi c’est protéger mes proches et participer à un mouvement citoyen, avec des couturières bénévoles, coordonnées par la Région Bruxelloise. Ce même mouvement de bénévoles m’a permis d’échanger, de partager des idées et des astuces. C’est ce qui m’a aidé à garder ma force positive. »

Une autre initiative intéressante à noter : la publication en France d’un livre collectif. Il rassemble plusieurs maisons d’édition, qui ont invité des auteurs connus à écrire une nouvelle, un poème ou une lettre, d’où le nom « Des mots par la fenêtre ». Vendu à cinq euros, le bénéfice sera reversé à la Fondation des hôpitaux de Paris. Ses auteurs veulent s’associer à l’élan de solidarité et à ceux qui sont en première ligne pour sauver la vie des autres. Comme dit une des autrices Murielle Magellan : « J’ai compris qu’il fallait un texte près de la peau, sans masque, de l’ordre de l’aveu ». Un autre auteur affirme, en faisant un commentaire sur le fait qu’on est enfermé, mais en contact permanent avec l’extérieur. Il ajoute que son rôle est d’écrire ; c’est ce qu’il pouvait faire vu qu’il ne peut ni cuisiner pour les personnes âgées, ni faire des masques, ni jouer de la trompette…

Chacun fait ce qu’il sait faire pour être solidaire et les écrivains écrivent.

Les coureurs courent… C’est un marathonien de Malmédy, qui court tous les jours pour collecter des fonds pour aider les soignants.

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