Progression de la pandémie (26)

Mercredi 22 avril


Le beau temps continue.


Tous sont d’accord pour une coordination européenne des mesures de sortie du confinement. Les entreprises doivent s’y préparer, en particulier le secteur Horeca (cafés, restos, hotels…) qui a été frappé de plein fouet. Formé de petites entreprises et d’indépendants, il aura besoin d’un support massif. Quand on pense que pour la première fois de leur histoire les pubs londoniens ont fermé. C’est historique !

La commissaire européenne en charge du marché intérieur, Ylva Johansson, souligne qu’il faut empêcher le chômage de s’étendre et aider les systèmes nationaux de subventions des chômeurs.

L’ETUC (Confédérations des syndicats au niveau européen) insiste sur le fait que le plan de relance européen (Recovery plan) doit être ambitieux. Les partenaires sociaux doivent être consultés sur les mesures à prendre, quant au choix des projets et aux secteurs à financer. La commission européenne veut jouer un rôle moteur et défend une approche « collaborative » (collaborative approach). Les conséquences de la fermeture de l’espace Schengen sont graves et remettent en cause un acquis fondamental. Les décisions doivent être prises ensemble, en tenant compte du problème des migrants, des chômeurs, des marginalisés et j’en passe.

La crise sanitaire a montré une évolution duale de l’Europe. Le sud a été plus touché que le nord. Les systèmes sanitaires des premiers ont trop souffert des politiques d’austérité et de la diminution de l’investissement public, sans parler du manque de solidarité à l’égard de l’Italie en pleine pandémie et maintenant des réticences de certains Etats membres pour partager le fardeau de la crise.

L’approche sous l’angle du développement soutenable signifie faire face non seulement aux problèmes environnementaux, mais aussi sociaux et tenir compte des conditions de bien-être de la population.

La commissaire reste optimiste (il le faut). Elle pense que cette crise est aussi une opportunité. Les préoccupations des citoyens et la volonté d’un changement profond vont se refléter dans les prochaines discussions du budget pluriannuel de l’Union européenne (2020 e 2027). Il englobera tous les financements pour le développement durable, régional, l’agriculture et la recherche. Y aura-t-il une solidarité réelle au niveau européen ?

C’est une journée de solidarité entre les femmes

Pourquoi cette journée ? Le 24 avril 2013, 1 134 personnes qui travaillaient dans des ateliers externalisés pour de grandes entreprises (telles que Benetton, Gap et Walmart) sont mortes lorsque le bâtiment du Rana Plaza, où se trouvaient les ateliers de couture, au Bangladesh, s’est effondré.

Depuis lors, cette journée est considérée une journée d’action féministe et de solidarité de la Marche mondiale des femmes contre l’impunité des entreprises transnationales. Ce 24 avril ont lieu 24 heures de solidarité, avec diverses actions suivant le fuseau horaire et tenant compte des restrictions exigées par la pandémie.

Pour circonscrire la pandémie c’est l’isolement social et le maintien des seuls services essentiels. Mais très peu de gens dans le monde sont en mesure de s’isoler. La situation d’urgence exige des mesures de la part des gouvernements pour garantir un revenu aux populations démunies, pour maintenir les emplois et prendre de nouvelles mesures de
protection sociale.

Dans un communiqué les organisateurs de cette journée mondiale affirment : La continuité de la 5ème Action Internationale devra s’adapter aux limites imposées par le besoin d’isolement social. Mais « nous continuons à élever la voix, en appelant les gouvernements, les hommes d’affaires, les élites, en affirmant nos propositions pour un autre
modèle, en agissant par des actions de solidarité organisées par les mouvements sociaux et en menant des réflexions sur les défis à relever pour faire face à la pandémie et à la crise actuelle ».

En raison de la division sexuelle du travail, les femmes sont plus touchées par cette crise. Elles sont majoritaires dans les services sociaux et de santé, dans le travail précaire et le secteur informel. Dans cette situation de pandémie, elles doivent prendre en charge l’augmentation du travail domestique et sont plus vulnérables à la violence et aux féminicides.

Le communiqué ajoute : « Réaffirmer notre principe de solidarité internationale est fondamental si nous voulons rester forts et pleins d’espoir dans ce combat. Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer ! »

Le communiqué conclut : « Une fois de plus nous élèverons la voix contre les sociétés transnationales et les violations des droits des femmes et des peuples dans le monde entier ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *