Progression de la pandémie (29)

Dimanche 26 avril

Encore une belle journée ensoleillée !

Etrange que ce temps exceptionnel coïncide avec la période du confinement. Cela permet à tout le monde de maintenir le moral.

Dans les diverses émissions télé, je glane quelques faits montrant une régression dans la société des droits des travailleurs.

En Pologne, un coup de pied est donné dans les mesures environnementales. Ce pays demande la fin du contrôle des émissions carbone, alors que le charbon compte pour 45% de l’énergie utilisée.

En France, les employeurs peuvent réduire le temps de travail et les congés payés. Les travailleurs s’inquiètent et se demandent si ces mesures vont être prorogés après la pandémie. Les autorités ne savent pas comment payer le chômage, ni jusqu’à quand. Elles pensent que dans certains secteurs, les gens devront travailler plus durement, le temps qu’il faudra.

En Angleterre, des entreprises profitent de la situation pour licencier. Un supermarché, employant plus de 40 000 travailleurs, en a congédié une partie. Ryanair, la compagnie aérienne low cost, qui a vu se réduire le nombre de ses voyageurs, a également dispensé une partie de ses salariés, sans aucune forme de compensation.

A mesure que la crise économique s’étend les mesures vont être encore plus dures pour les employés.

Au Club de Rome, groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 52 pays, préoccupés par les problèmes auxquels doivent faire face les sociétés, tant industrialisées qu’en voie de développement, Sandrine Dixon, co-présidente, rappelle que certains tels que l’Ecosse, l’Islande, le Bhutan, la Nouvelle Zélande définissent le niveau de vie de leur population en fonction du bien-être. Cette responsable pense que le changement de l’économie ne peut être que progressif. Par exemple, pour faire avancer les mesures sur le climat, il faudra admettre que certaines activités couteront plus cher, comme les voyages en avion.

Les avantages comparatifs et la compétitivité deviennent un désavantage s’il y a une dépendance renforcée de l’extérieur. Cette situation donne aussi une place plus importante à la mafia, par exemple en Italie. Celle-ci aide les familles les plus démunies. Elle leur fournit de la nourriture et d’autres biens de première nécessité. Elle appuie aussi de petites entreprises, étendant son influence sur certains secteurs, stratégiques comme le secteur pharmaceutique. Les réseaux criminels capitalisent sur l’éloignement de l’Etat et la diminution de ses capacités, se développant à mesure que la pauvreté augmente.

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