Progression de la pandémie (30)

Lundi 27 avril

Les mesures de confinement sont annoncées samedi : ce qui est permis, interdit ou indéterminé. Il faut s’y retrouver.

De grandes interrogations circulent depuis deux jours. Une virologue affirme que la population n’est pas prête et qu’il y a un décalage entre le pouvoir et la population. Elle ajoute que ceux qui travaillent sur le terrain n’ont pas été consultés, qu’ouvrir les vannes avec des mesures de déconfinement en ordre dispersé conduirait à une nouvelle vague. Elle ajoute que les hôpitaux et le personnel de santé n’est pas prêt à affronter une nouvelle arrivée massive de malades. Ils restent encore sous le coup de ce qu’ils ont vécu les deux derniers mois.

Les gens comprennent ce qu’il faut faire, comme les commerçants, qui prennent des mesures d’hygiène et de distanciation dans leurs magasins. Encore faut-t-il qu’elles soient respectées ! Même dans ces conditions comment éviter la promiscuité dans les transports publics et les petits magasins. Beaucoup de jeunes utilisent la bicyclette pour éviter d’utiliser le métro ou les bus.

On voit toujours beaucoup de personnes sans masques et le gel hydroalcoolique est trop cher et pas facile à trouver, ou encore il peut être de mauvaise qualité.

Bref, les problèmes sont à leur début, malgré les mesures de déconfinement.

A partir de la semaine prochaine, je devrais utiliser les deux termes confinement et déconfinement.

Cette situation n’aide pas à remonter le moral des citoyens.

L’étude sur la santé mentale des Belges de l’UCL (Université Catholique de Louvain) pointe du doigt de plus grandes difficultés psychologiques parmi les plus jeunes. Le soutien social qu’apportent les contacts est un « modérateur de stress ». « Lorsque nous sommes en contact avec les autres, nous secrétons certaines hormones, notamment de l’ocytocine, qui a un effet antagonique au stress » souligne Moira Micolajczak, professeure de psychologie de cette
université. Plus les semaines passent, plus les contacts par interfaces virtuelles montrent leurs limites. La fatigue, la lassitude se font sentir. On ne peut soutenir son attention que durant un temps limité dans les contacts virtuels. Des débordements sont alors possibles.

Comme il fait beau, la Place Morichar déborde de monde. Les skateborders sont revenus en masse et sautent pendant des heures sur les divers obstacles qu’ils ont installés.

D’autres profitent du soleil assis sur les bancs ou sur les gradins. Les jeunes restent longtemps après le coucher du soleil. Parfois les enfants trainent aussi.

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