Mercredi 6 mai
En ces temps d’enfermement beaucoup de jeunes, adolescents ou même plus jeunes sont absorbés par leur PC, tablette ou gsm. Ils sont plus exposés et plus vulnérables au harcèlement en ligne. L’Organisation des droits humains et pour la sécurité et la coopération en Europe a organisé une campagne sur internet pour lutter contre ces abus et pour imposer le droit au respect de la privacité. C’est devenu un phénomène banal, mais qu’on ne connait pas très bien.
Les enfants, garçons et filles, peuvent être l’objet d’abus sans sortir de leur chambre. Des parents trop occupés ou négligents n’ont pas le temps de suivre ce que font leurs enfants. Ces derniers y sont eux-mêmes très réticents. Des campagnes de sensibilisation ont déjà eu lieu.
Il faut aussi avoir les moyens de poursuivre les criminels. Il faut être techniquement plus forts qu’eux et associer les compétences des services de différents pays. Les tribunaux doivent aussi être équipés et agir rapidement. Il y a encore beaucoup de chemin à faire et entretemps il y a beaucoup de dégâts au niveau moral et psychologique pour les jeunes.
Revenons au déconfinement. La Première ministre belge affirme : « La patience des citoyens n’aurait pas dû être mise à l’épreuve ». Il y a trop de pression pour la reprise des activités. Les commerces sont déjà ouverts, mais les personnes s’y rendent au compte-goutte pour des raisons de sécurité, mais aussi de pouvoir d’achat.
Le confinement a aussi changé certaines habitudes. Beaucoup de femmes ont cessé d’utiliser un soutien-gorge et beaucoup d’hommes ne se rasent plus la barbe. Difficile d’estimer le nombre de femmes qui ont adopté cette nouvelle pratique. On sait qu’elles sont nombreuses par leurs interventions sur les réseaux sociaux.
On peut dire, quel soulagement ! Quand on pense qu’à la fin du XIXème siècle, le soutien-gorge est venu remplacer le corset, porté par les femmes pendant plus de 400 ans. On a évolué progressivement vers quelque chose de plus léger. Les femmes qui vivent de manière décontractée pendant le confinement, n’ont plus envie de remettre leur soutien. Et après ? Elles se demandent quelle sera la réaction de leur entourage, en particulier, sur leur lieu de travail. Aujourd’hui, 90% des scandinaves n’en portent pas. C’est une société plus libérale, plus féministe. Au Japon, les femmes le portent élégamment. Elles l’ont même utilisé pour faire des masques.
Faut-il jeter le soutien-gorge à la poubelle ? Serait-ce trop tôt ?
Chez les soignants, c’est la grogne ! Ils manifestent, brassard noir sur le bras. Toujours trop de stress ! Ils demandent que le masque soit obligatoire. La Première ministre a dit conseillé mais pas obligatoire. Une virologue, intervient à la télé et comme beaucoup d’autres experts dit aussi que le port du masque doit être un réflexe. Le citoyen reste perplexe, mais les personnes âgées ont compris et le portent.
Les soignants ont adressé aux autorités une lettre ouverte, publiée dans tous les médias. Ils affirment que beaucoup de mesures annoncées ne sont toujours pas appliquées : insuffisance des tests, manque de masque, stratégie de traçage inopérationnelle, absence de concertation des professionnels de santé sur le plan de déconfinement, manque d’information de la population. Les soignants veulent que le monde politique soit plus responsable, solidaire, créatif. Ils exigent que : le masque soit obligatoire, les laboratoires associés à la détection du virus, le traçage des patients, la consultation des soignants sur les décisions à prendre, une plus grande attention à leurs conditions de travail, leur approvisionnement en matériel adéquat, la prise en charge de leurs pathologies et enfin à plus long terme un financement adéquat du système de santé. C’est tout un programme : seront-t-ils entendus ? Ils sont aujourd’hui la cheville ouvrière du maintien de la société.
Cet appel poignant n’a pas eu beaucoup d’écho auprès des responsables. Quelques jours plus tard quand la Première ministre, Sophie Wilmés, visite un hôpital le personnel soignant lui tourne le dos. « What else » ?