III-ON RECONFINE (1)

Pendant que les mesures de déconfinement sont introduites, de nombreux dérapages ont lieu. Il s’agit surtout de rassemblements conviviaux, avec beaucoup trop de monde. Ce sont les bourgmestres qui sont chargés d’appliquer les règles. Ils ne sont pas contents de ce rôle qu’on leur a attribué.

Les jeunes ont une envie irrépressible de se défouler. Des températures estivales les invitent à prendre à prendre l’air. Ils se rassemblement pour boire un verre, faire du sport, bavarder…Ils ne se sont pas laissé enfermer. Ils étaient dans la rue, dans les parcs, sur les places, bref dans les lieux les plus accueillants. Ils ont envie de faire la fête avec l’approche de l’été.

Les autorités ont rappelé à l’ordre les jeunes qui se rassemblent, par exemple, à Ixelles. Mais Place Morichar c’est tous les soirs que des centaines de jeunes, plutôt des ados, se retrouvent. Ils n’ont jamais été rappelés à l’ordre. Il y a quelques temps ils étaient encore plus nombreux, surtout avant l’ouverture des cafés.

Les bourgmestres se plaignent. Ils sont en première ligne pour maintenir l’ordre et appliquer les règles sanitaires sur leur commune, sans avoir beaucoup de moyens. La police doit intervenir lors de ces rassemblements, comme à Ixelles ou à Anderlecht le week-end dernier. Les bourgmestres ont de la peine à accepter cette imposition du Conseil national de sécurité, qui renvoie la balle dans leur camp.

A Liège, Willy Demeyer, le bourgmestre, dit qu’il est discutable que cette tâche revienne exclusivement aux bourgmestres, dès lors que les interdictions émanent du fédéral. Puis lecadre policier n’est au complet en raison de coupes budgétaires fédérales. Pour cette raison il va solliciter l’appui de la police fédérale pour cet été pour le maintien de l’ordre.

Faire appel à la police : est-ce la bonne solution ? Il faut savoir comment répondre aux besoins des jeunes. Dans le dialogue on peut trouver des réponses, que ne donne pas une répression inadéquate.

Une note plus salée dans les restos

Qui ne s’est pas précipité au resto après le confinement ? Du moins ceux qui en avaient les moyens. Certains ont eu une désagréable surprise. Ils ont dû payer avec leur note le coût des mesures imposées pour le covid.

Dans un des restos le patron a rajouté 5 € pour les mesures sanitaires et a compté pour deux cafés 9 €. C’est beaucoup trop pour le client, qui se réjouissait de ce retour au resto.

L’addition d’un couple a même circulé sur les réseaux sociaux. Il est vrai que le restaurateur peut fixer le prix. Mais il doit les afficher et ils doivent correspondre au service rendu. Ces clients sont tristes d’avoir subi cette réaction de rattrapage sur les pertes subies pendant la fermeture. A long terme, cela ne joue pas en faveur des restaurateurs.

Et la culture ?

Comme les théâtres sont fermés, certains essaient d’innover. C’est ainsi que j’ai lu dans le journal liv que le grand théâtre, à Barcelone, a donné son premier concert, après trois mois de confinement. Depuis la scène où joue un quatuor, les spectateurs ont été remplacés par des plantes, soit 2292 plantes installées sur chaque fauteuil du parterre de l’amphithéâtre et des trois étages de balcons. Une idée originale de l‘artiste Eugenio Ampudia. Il veut inviter l’être
humain à réfléchir sur sa relation avec la nature. Tout est très vert ! Ces plantes provenaient de serres locales et ont été offertes après le concert à des professionnels de la santé. Une très belle intention !

Serait-ce que le confinement a fait de nous des plantes en pot, en quelque sorte ? On a vécu nous aussi enfermés chez nous, en revanche, on s’est plus occupé de nos plantes, qui nous ont fait compagnie et on a la satisfaction de les voir s’épanouir.

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